Articles Récents

Afin de permettre une navigation facile, utilisez les liens directement sur les RUBRIQUES du sommaire.

 

Si vous voulez nous poser des questions, ou nous faire part d'expériences vécues, faites nous un email à : mon_univers_4@hotmail.com

CERCLES de FEMMES

CERCLES de FEMMES Dominantes.

Afin de permettre aux Femmes de se retrouver périodiquement entre amies dominantes, un premier cercle existe dans la Région Parisienne.

Le projet se matérialise, voir ici.

Si vous désirez en creer dans d'autres régions, n'hésitez pas à nous le faire savoir, nous en ferons ici, la publicité pour vous aider à vous retrouver entre dominatrices.

Jeudi 2 février 4 02 /02 /Fév 07:15
De Marion W : 
 
Bonjour,
 

Je suis tombée récemment et par hasard sur votre site. Je l’ai trouvé très intéressant parce que mon mode de vie y ressemble sous certains aspects, quoique pas tout à fait, loin s’en faut. Au début la lecture m’a beaucoup amusée, et puis au fil des « histoires vécues » j’ai été prise d’un sentiment de désolation grandissant. Il me semble que derrière les déclarations incroyables de « soumis » tous plus heureux de leur sort les uns que les autres, il y a surtout beaucoup de détresse. Une détresse trouvant probablement son origine dans une relation originelle avec une mère peu satisfaisante, et qui est ici répétée avec une autre femme manipulatrice, enfonçant le clou du premier traumatisme. Bien sûr que l’homme jouit de cette régression, puisqu’il y retrouve l’origine de son désir, mais au prix d’une remise de soi souvent complètement castratrice. Dans un tel couple, l’homme comme la femme renoncent à grandir, pour s’enfermer dans l’illusion d’une toute-puissance, où il n’y a pas d’autre.

Je m’appelle Marion et j’ai trente-deux ans. J’ai rencontré Olivier il y a huit ans, il a cinq ans de plus que moi. Il y a quelque chose chez lui qui me touche et qui fait que je le trouve très beau. Ensemble, nous avons eu un petit garçon, qui a aujourd’hui trois ans.

Dès le début, nous avons beaucoup parlé et beaucoup baisé. C’était effervescent. Depuis ça s’est calmé un peu, mais ça repart souvent de plus belle. Nos imaginaires se stimulent bien mutuellement. Surtout, nous avons souvent des moments d’intense intimité, qui ressemblent un peu à votre « psycho-analyse du mâle soumis », même si bien sûr ça n’a rien à voir avec la psychanalyse et que mon homme n’est pas un mâle soumis.

Ces moments où il me confie ses tourments les plus archaïques et ses désirs les plus gênants, où il peut m’adorer jusqu’à en pleurer, et où je me montre très protectrice, ont assez vite mis à jour le désir d’adopter de temps à autre des positions moins « orthodoxes » : pour moi, de me montrer sans équivoque directive, forte, décidée, pour lui, de régresser dans une position de grand abandon. Ainsi s’est construite une forme de jeu entre nous, mais un jeu auquel nous jouons sérieusement, au premier degré. Dans ces moments, ma domination sur lui est réelle. Elle peut être très brève, ou durer plusieurs jours.

Mais je ne l’insulte jamais, je ne le frappe pas, je ne le punis pas, je ne l’habille pas en femme, je ne l’humilie pas à proprement parler (j’y reviendrai), je ne lui fais pas porter de cage de chasteté, je ne me décharge pas de toutes les tâches ménagères sur lui, je ne me fais pas appeler Maîtresse, je ne m’habille pas en cuir, je ne lui ai rien fait signer, je ne le fais pas cocu, etc. Je me moque bien de tout ce folklore, je l'aime et je ne fais pas de hiérarchie entre ses désirs et les miens.

Disons plutôt qu’à certains moments, et à certains moments seulement, je lui offre le maternage (soutien, écoute et autorité aimante) qu’il n’a pas reçu à l’âge où il en a eu besoin. Il se trouve que mon équilibre émotionnel est beaucoup plus fort que le sien, et que je peux lui offrir ça sans qu’il m’en coûte beaucoup. Et je ne vois pas pourquoi j’en profiterais pour l’humilier. Après tout, c’est une femme qui l’a rendu fragile. Je l’autorise à devenir de temps en temps mon petit garçon, et il sait qu’il peut me faire confiance pour ne pas abuser de sa fragilité.

Seulement, les bénéfices de ces moments où notre relation « bascule » ne sont pas que pour lui. Car il devient éperdu d’amour et je peux lui demander tout ce que je veux. Ce dont je ne me prive pas. Je m’accorde moi aussi de lui faire servir mes désirs les plus singuliers. Aussi je pourrais dire que son désir profond n’est pas tant de se soumettre, que de s’abandonner à moi. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Et si je me montre dominante, c’est pour lui donner un cadre sécurisant dans lequel il peut le faire pleinement. En échange, dans cet état de sensibilité et de vulnérabilité extrême, son corps et son esprit deviennent comme des cordes qui ne demandent qu’à vibrer sous mes doigts. Ca me donne un sentiment de puissance très jouissif.

Tout cela est bien beau, me direz-vous, mais comment ça se passe concrètement ? Dans la pratique, on ne fait rien de très spectaculaire : le matin il me réveille souvent en me léchant la chatte jusqu’à me faire jouir, puis il va préparer le petit-déjeuner qu’on prend au lit ; ensuite je passe à la salle de bain, il me lave à main nue, me sèche, puis quand je vais aux toilettes il me nettoie la chatte de sa langue ; d’une manière générale il boit mon urine très naturellement à même la source, me fait beaucoup de massages, je l’encule avec mes doigts ou un gode à ceinture ; le soir il vient se lover entre mes jambes pendant que je lis ou regarde un film et me lèche longuement. Je prends souvent sa tête sur mes genoux et caresse ses cheveux pendant qu’on parle de tout et de rien.

Je rappelle que ça ne l’empêche pas par ailleurs de me « prendre » de sa propre initiative, plusieurs fois par semaine, et de me faire jouir par une pénétration tout à fait courante.

Quelquefois notre imagination nous a fait aller un peu plus loin, comme de le faire se masturber à genoux devant moi et ma meilleure amie, avec qui nous sommes assez intimes. Son « humiliation » s’arrête là. En réalité, ça ne l’humilie pas du tout. Pour tous les trois c’est simplement excitant. Ma grossesse a été une période où je lui faisais complètement tourner la tête. Il n’a pas cessé d’être aux petits soins, de me lécher partout, de m’aduler comme une déesse païenne de la fertilité, et j’ai adoré ça.

 

Hors de la chambre aussi c’est moi qui prends les choses en main. Il travaille dans l’administration et gagne relativement bien notre vie. Moi, j’ai repris des études à la fac. Son salaire est versé sur mon compte et c’est moi qui gère le budget. Dans toutes les décisions je prends bien sûr son avis mais quand il s’agit de trancher c’est moi qui le fais. En voiture, c’est moi qui conduis. Je décide des dates et destinations de sorties et de vacances, mais c’est lui qui les organise. Bref, je suis le chef de famille. C’est incontestable, et d’ailleurs incontesté.

Mais je voudrais dire que c’est simplement un fait entre nous et que je n’ai pas eu à manipuler ses désirs sexuels pour qu’on en arrive là. L’idée qu’il faudrait maintenir son homme dans un état de permanente frustration sexuelle pour qu’il soit doux et attentionné, je comprends le principe, mais j’avoue qu’entre mon homme et moi ce n’est absolument pas nécessaire, et d’ailleurs je m’y opposerais vigoureusement. Je veille à ce qu’il ait comme moi une vie sexuelle adulte digne de ce nom. Je m’abstiens de la contrôler totalement, mais il est convenu entre nous qu’il n’ait pas d’activité sexuelle sans que j’y sois d’une manière ou d’une autre associée : il me demande l’autorisation de se masturber, par exemple, et parfois je la lui refuse parce que j’ai d’autres projets pour lui dans ce domaine. Par ailleurs, je n’ai pas toujours envie que mon homme soit doux et attentionné. J’aime aussi qu’il soit spontané et libre, par exemple de se mettre en colère, même contre moi. Trop de miel ça devient vite écœurant. D’ailleurs parfois, il réagit et manifeste que je vais trop loin. C’est moi alors qui fais machine arrière. S’il devenait complètement soumis, je perdrais l’estime et l’amour que j’ai pour lui, parce que tout simplement ce serait comme s’il n’existait plus.

Au total, certaines diront en lisant mon témoignage qu’il s’agit d’un cas de domination beaucoup trop soft. Mais premièrement comme je l’ai montré il ne s’agit pas exactement de domination, et deuxièmement, ce ne sont pas les pratiques les plus brutales qui entraînent l’abandon de mon homme et son délicieux dévouement, c’est bien plus un climat de sécurité affective. Je crois que ma suprématie de femme est tellement nette que je n’ai pas besoin de la mettre en scène ni de la pousser dans des extrêmes caricaturales, et que la dévotion de mon homme vient aussi du fait que je n'en abuse pas.

 
 

Réponse Ms.Dana :

Et bien …. Ma réponse va devoir être assez longue.

Déjà Marion, merci pour ce témoignage qui m’a énormément plut en le lisant.

Il est non seulement très riche, mais très instructif. Même si j’avoue au départ avoir été un peu surprise.

Commençons cependant par les « choses qui fâchent » :

En fait à bien vous lire et relire … contrairement à ce que vous affirmez … vous le dominer totalement. Vous le faites simplement à votre façon à vous, comme chacune d’ailleurs d’entre nous à sa propre façon de faire qui lui correspond, et tant mieux.

Pour être franche Marion, je vous ai trouvé simplement très « tranchante » quant à vos mots sur la « maitresse castratrice, manipulatrice, sur une illusion de toute puissance qui empêcherai de grandir … de soumis en détresse, traumatisé ». Je pense que vous vous méprenez et je vais vous expliquer pourquoi. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule.

Au début je me suis dit ; Que de jugements …. . Mais vous avez les qualités et les défauts de la jeunesse.

Ce n’est pas du tout une critique, cela m’a simplement permis de mieux comprendre votre lettre. Je ne veux pas jouer les professeurs, mais vous verrez, la vie s’en chargera d’elle-même. La tolérance et la compréhension, le respect mutuel sont des valeurs que nous devons toujours garder à l’esprit car nous sommes tous différents, et particulièrement dans notre façon de vivre notre mode de vie. Si nous ne voulons pas être critiqués pour ce que nous vivons, gardons nous de le faire par trop aisément.

 Je vous appelle donc à disons un peu de modération et de recul envers vos consœurs et leurs amoureux transits qui veulent se soumettre par Amour et tout donner à la femme qu’ils aiment. Tout comme le vôtre.

Croyez-moi, on est bien loin d’un déséquilibre psychique, mais plutôt bien au contraire, à l’écoute de soit même. En s’acceptant soit même, ce mode de vie apporte oh combien de sérénité et de bonheur, quelque-soit la façon de le pratiquer, qu’il soit très soft, ou beaucoup plus avancé.

Marion, vous êtes loin d’être la seule à avoir cette approche de la domination. Je dirais même que la majorité des femmes l’ont au départ. Et c’est très bien !

L’essentiel est que vous en soyez heureuse et que vous nous offriez cette jolie plume pour traduire pour tant d’autres femmes dominantes la vie qu’elles vivent où aimeraient vivre et tout le processus mental qui se tisse entre deux êtres.

Mais juste pour vous expliquer et vous faire bien comprendre, je vous cite :

« Mais je ne l’insulte jamais, je ne le frappe pas, je ne le punis pas, je ne l’habille pas en femme, je ne l’humilie pas à proprement parler je ne lui fais pas porter de cage de chasteté, je ne me décharge pas de toutes les tâches ménagères sur lui, je ne me fais pas appeler Maîtresse, je ne m’habille pas en cuir, je ne lui ai rien fait signer, je ne le fais pas cocu, etc. Je me moque bien de tout ce folklore, je l'aime et je ne fais pas de hiérarchie entre ses désirs et les miens. »

Soyez juste un tout petit peu plus … comment dire …. mesurée et ouverte aux vies et façon des autres. Car à bien y regarder vous pratiquez vous-même … l’uro, vous prenez votre soumis avec un god, vous contrôler ses finances et sa sexualité, vous l’humiliez devant une amie, … 

 

Je vais vous tendre le fameux « miroir » dont les psy raffolent.

Bien. Alors à présent, imaginez que je sois moi, une dominante vraiment novice. Je vais utiliser des mots appropriés pour bien faire comprendre ce que je pourrais penser de vous : Quand je vois que vous lui faites boire votre « urine », que vous « l’enculer » … que voulez-vous que je pense ??? … que vous alliez jusqu’à abuser de son argent en le mettant sur votre compte …

Je serai choquée. Je dirai « au secours … elle va même jusqu’à étaler sa sexualité devant son amie. » Et je penserai simplement mais honnêtement que vous avez besoin de combler un manque ou que vous êtes névrosée. Et je serai sincère tout comme vous l’êtes, et certaine même, que j’ai raison dans ma façon de dominer, et que les autres s'égarent. Car tant de femmes ont bien du mal à faire déjà ce que vous faites.

Je dirai cela, car je n’aurai pas vécu, ni compris tout ce qui se cache derrière ce que vous nommez, ce « folklore », et qui n’est pourtant pas autre chose que vous décrivez si bien par ailleurs.

Peut être devriez-vous considérer que vos consœurs sont aussi passé par là où vous en êtes. Pour parachever le tout vous doutez même, qu’elles aient une vie sexuelle d’adulte. C’est cette phrase qui m’a fait vous répondre pour reposer les choses.

Où est’ il marqué qu’il y a une vie sexuelle unique ? Et qu’est ce qui nous permet de juger des différentes formes de sexualité. Imaginez ce que je pourrai dire de vous si j’étais une croyante traditionaliste ….

Et vous …. êtes vous certaine de ne pas essayer un jour ?? … pouvez vous affirmer « fontaine je ne boirait pas de ton eau ? », que jamais au grand jamais « Vous ne vous habillerez de cuir, vous ne lui ferez pas faire toutes les taches ménagères, vous ne lui demanderez pas de vous appeler Maitresse .. ? »

Je suis certaine que non, et je fais confiance à votre intelligence pour être honnête.
Bref, nous avons toutes nos univers, nos valeurs, nos façons, et nous avons chacune une expérience différente de la vie. Mais nous partageons toutes ce désir de dominer nos hommes, chacune selon ce qui sied au couple. Et nous devons toutes avoir les respects des autres.

Passons à présent à ce qui et apporte tant dans votre magnifique témoignage. Vous avez su trouver les mots pour décrire l’abandon, et pour décrire très bien les relations mentales entre un soumis et sa maitresse. L’amour et le partage qu’ils vivent, et cela quelque soit leur pratique, je suis certaines que nous le vivons toutes.

Vous avez traduit ce que nous ressentons toutes ….

« Ces moments où il me confie ses tourments les plus archaïques et ses désirs les plus gênants, où il peut m’adorer jusqu’à en pleurer, et où je me montre très protectrice, ont assez vite mis à jour le désir d’adopter de temps à autre des positions moins « orthodoxes » : pour moi, de me montrer sans équivoque directive, forte, décidée, pour lui, de régresser dans une position de grand abandon. Ainsi s’est construite une forme de jeu entre nous, mais un jeu auquel nous jouons sérieusement, au premier degré. Dans ces moments, ma domination sur lui est réelle. Elle peut être très brève, ou durer plusieurs jours ».

Et vous rajoutez :

« Seulement, les bénéfices de ces moments où notre relation « bascule » ne sont pas que pour lui. Car il devient éperdu d’amour et je peux lui demander tout ce que je veux. Ce dont je ne me prive pas. Je m’accorde moi aussi de lui faire servir mes désirs les plus singuliers. Aussi je pourrais dire que son désir profond n’est pas tant de se soumettre, que de s’abandonner à moi. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Et si je me montre dominante, c’est pour lui donner un cadre sécurisant dans lequel il peut le faire pleinement. En échange, dans cet état de sensibilité et de vulnérabilité extrême, son corps et son esprit deviennent comme des cordes qui ne demandent qu’à vibrer sous mes doigts. Ca me donne un sentiment de puissance très jouissif ».


Merci pour ces mots qui illustrent si bien notre monde invisible…. Nos échanges mentaux si intenses, si profonds, ce partage immense et complet entre deux êtres.

Et c’est justement cet invisible que les détracteurs de tous poils ignorent et ne "voient" pas. Ce qui condamnent sans respect et écoute des autres. Les censeurs de tout horizon qui ne voient simplement que ce qu’ils « voient », les descendants de ceux là même qui affirmaient que le soleil tournait autour de la terre, puis qu’on le voyait ainsi. Mais qui pour autant brulaient, par leur intolérance et leur obscurantisme ceux qui osaient penser le contraire.

Ceux là même qui font que notre mode de vie reste tabou et confidentiel. Ceux la dont nous avons hérité une éducation qui à inscrite en nous même notre propre censure.

Qu’il est dur de sortir de tant de siècles d’obscurantisme ….

Et pourtant, s’ils pouvaient vivre le dixième de ce que nous ressentons, je suis certaine qu’ils verraient les choses autrement, et que cette façon de vivre notre relation serait prise en exemple, par la profondeur et la richesse qu’elle engendre.

C’est un peu comme la gay-pride en fait. Il y a un « folklore », qui gênent beaucoup de gens, tout comme le « folklore » de la D&s semble vous gêner. Même si vous faites la confusion entre D&s et SM. Mais au-delà de l’apparence, au-delà de la vitrine qui peut être choquante et peut les desservir, il y a simplement des gens qui s’aiment et dont l’amour est respectable, quelque-soit la façon dont ils désirent le vivre.

Il n’y à pas une façon d’aimer, mais autant que de couple qui s’aiment … et toutes sont respectables.

Par LO - Publié dans : suprematiefeminine
Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés